Entre rêve et cauchemar

Le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel, le président de l’UE Herman Van Rompuy. Le prince Charles et le cardinal Angelo Sodano, représentant du pape Benoît XVI, et bien sûr Barack Obama et le président russe Dmitri Medvedev … Impressionnante liste d’invités pour une catastrophe tout aussi impressionnante qu’inattendue
Dimanche, la Pologne s’apprête à accueillir toutes les élites politiques du monde pour un dernier hommage au président disparu.

Retour sur les faits

J’ai appris la nouvelle au réveil, et j’avoue ne pas avoir cru à la réalité de l’événement. Mon radio réveil annonçait le crash d’un avion. Mais pas n’importe quel avion. Celui du président polonais Lech Kaczynski, à bord duquel se trouvait également 95 autres personnes dont de nombreux hauts responsables politiques et militaires. Le destin est parfois tragique ! D’autant plus que la délégation polonaise se rendait à une cérémonie du 70e anniversaire du massacre de 22 000 officiers polonais, perpétré par la police de Staline, que la Russie reconnaissait enfin. Pas que le président polonais soit particulièrement aimé avant son décès. Il bénéficiait d’à peine 20% d’opinions positives, à quelques mois des élections présidentielles. Lech Kaczynski et son frère jumeau (premier ministre de juillet 2006 à novembre 2007), étaient le reflet d’une Pologne conservatrice et euro-sceptique. Un pouvoir marqué par une dérive populiste et autoritaire que les Polonais sanctionnèrent aux législatives anticipées de 2007.

Quand la polémique remplace l’émotion

D’autant plus que l’état de choc passé, la polémique enfle dorénavant en Pologne. Le choix de la cathédrale de Wawel, où sont enterrés les « héros, les poètes et les rois de la nation polonaise« , comme lieu de sépulture pour le président défunt divise fortement la population. Un demi-millier de personnes ont ainsi manifesté mercredi à Cracovie, tandis qu’un groupe Facebook rassemble plus 30 000 personnes contre cette décision.  Une polémique amplifiée par une rumeur qui agite les médias de Varsovie. Selon eux, Lech Kaczynski pourrait être à l’origine de l’accident. Il aurait en effet ordonné au pilote d’atterrir, malgré les conseils inverses des aiguilleurs du ciel russes. Une rumeur que défend les médias européens aujourd’hui. Mais ce ne sont pas ces critiques montantes, qui empêchent les Polonais de se déplacer en masse pour rendre un dernier hommage à leur défunt président. Ils sont plus d’un milliers de personnes chaque jour à se presser devant le Palais présidentiel à Varsovie, où sont exposés les cercueils du président Lech Kaczynski et de son épouse Maria. Reconnaissons le pouvoir de la mort pour effacer bien des choses. Mais ce qui m’a le plus surpris à l’annonce de cette tragique nouvelle, c’est les premiers commentaires entendus dans les médias en France. Plusieurs causes probables de l’accident étaient énumérées : erreurs humaines, épais brouillard, défaillance techniques de l’appareil. La piste de l’attentat ou du sabotage n’ont pas été exposées. Comme impossible. Attention, je ne dis pas que cet accident est un attentat. Les analyses des boites noires et des experts le diront. Je suis juste surprise du traitement de l’information. D’autant plus étonnant dans des circonstances d’accident si particulières, touchant une grande part de l’élite d’un pays européen, dans un contexte géo-politique tendu.

Et si, et si ?

Et je ne n’ai pu m’empêcher d’imaginer les répercutions qu’aurait un tel événement en France ; si une délégation française aussi importante par la taille et les postes occupés venait à disparaître brutal … Je ne suis pas la seule. Stéphane Guillon, le faisait lui aussi dans sa chronique de mardi matin sur France Inter. « I have a dream » revu et corrigé, humour acide et  grinçant en prime !
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