Panorama sonore : octobre, Vous reprendrez bien un peu de glace ?

ANTONY AND THE JOHNSONS – SWANLIGHTS

Genre : pop/folk – label : Beggars Banquet Quatrième album pour ce weirdo anglais exilé à New York. Son précédent, sorti en 2009 et copieusement applaudi par la critique, avait été une petite déception, car sans véritable surprise et un peu plan-plan sur la longueur. Pour aimer Antony, il faut déjà aimer les voix au vibrato contraint et les atmosphères de suicide au petit matin. Vous comprendrez donc pourquoi sur la longueur la douce mélancolie se transforme en irritation. Pourtant, sur ce nouvel album, le crooner trans-sex revient à ces premiers instincts et c’est tant mieux. À l’écouter, on se transforme en un personnage d’Almodovar perdu dans un film de Tim Burton.

MAXIMUM BALLOON – MAXIMUM BALLOON

Genre : Electro/pop – label : DGC/Interscope Seul disque « chaud » de la sélection : le nouveau projet de Dave Sitek, pièce maitresse de TV and the Radio et producteur aux succès répétés (yeah yeah yeah’s, Scarlett Johansson, Liars…). Si l’album est loin d’être désagréable, l’ensemble est un peu trop beau pour être honnête. Ce disque de featuring, à l’effet d’un charmant zapping, mais fait vite penser à une compil’ de tubes de l’été un peu ringarde. L’ambiance électro funk, bien menée d’un bout à l’autre, aboutie à une atmosphère sexy et sautillante trop forcée. Le disque fait plus penser à un coup markéting  bien calculé qu’à un trip entre copains et à ce jeu là, n’est pas Gorillaz qui veut.

MOGWAI – SPECIAL MOVES

Genre : Post-rock – label : Rock Action Un groupe mythique des années Post-rock qui sort un album live, ça ne se rate pas. Les cinq de Glasgow ont décidé de montrer ce qu’ils avaient de meilleur. Comme une sorte de best of, condensé de quatorze ans d’existence, exalté par leur performance live. Ils ne leurs en faut pas plus pour créer un événement et démontrer, si c’était nécessaire, leur maitrise du sujet. Un album qui ramènera les fans aux belles heures du Post-rock et qui fera découvrir aux nouveaux venus les plus grandes compositions du groupe.

PVT – CHURCH WITH NO MAGIC

Genre : Post-rock – label : Warp À écouter ce disque, on ne se dit pas une seule seconde que ces gars sont australiens ! L’ambiance est glaciale, les tambours électroniques résonnent, les samples de voix, plus déshumanisé les uns que les autres, construisent des chansons tranchantes comme des rasoirs. Entre malaise réverbéré et vertige synthétique, la noirceur est ici presque réconfortante. On observe l’orage du dessus, bien calé au cœur du cumulus qui s’épanche.
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