Nicolas dit la vérité …

Suite à l’incident nucléaire dans la centrale de Fukushima, la France nombriliste s’est mise en branle. Si on ne connaîtra jamais de tremblement de terre et de tsunami pareils, en métropole en tout cas, est-on est exposés aux mêmes risques? Ethnocentrisme quand tu nous tiens…
Après que chaque carnivore ait rongé frénétiquement l’os d’une psychose trop lointaine pour être appropriée, voici l’heure des grandes promesses, auxquelles JE NE CROIS PAS ! « Il faut un audit de toutes les centrales françaises ».Je suis apeurée par ce que cette phrase de Martine Aubry induit : un tel audit n’existe pas après 50 ans de programme nucléaire français. L’Union Européenne, le 25 mars, a exigé un audit de toutes les centrales nucléaires en activité en Europe. « Il aura lieu dans les plus brefs délais », assure notre Président, et si des centrales ne sont pas aux normes, elles seront fermées. Vue la carte publiée par le réseau Sortir du nucléaire, il y a du boulot.

Quelles sont les règles du jeu ?

Mais de quelles normes parlons-nous ? Celles des constructeurs –ce sont différentes entreprises – celles des utilisateurs et distributeurs de l’énergie produite ou celles de comités scientifiques intransigeants payés pour dresser un constat franc ? En ce qui concerne la requête européenne, elle est vide pour l’instant de sens et de cadre puisque : « La nature des tests de résistance auxquels vont être soumis cent-quarante-trois réacteurs actuellement exploités dans quatorze des vingt-sept pays de l’UE doit encore être définie ». De plus, on ne sait pas laquelle des deux évaluations aura le dernier mot puisque Fillon a déjà désigné l’Autorité de sureté nucléaire (ASN) pour mener cet audit en France, selon des normes françaises.

Qui y croit ?

J’ai comme le pré sentiment qu’aucune centrale française ne sera fermée et que l’hymne à la gloire du choix industriel bleu blanc rouge n’est pas prêt de se taire. Les Allemands font semblant d’y croire par contre. En effet, quelques semaines avant l’accident au Japon, le gouvernement avait reculé indéfiniment la date de fermeture des centrales les plus vieilles, donc les moins efficaces et potentiellement les plus dangereuses. Ce même gouvernement annonçait, au lendemain de Fukushima, la fermeture immédiate des 7 sites à risque. Un beau geste populiste qui n’a pas empêché le parti de Merkel de perdre les élections dans le Bade Wurteinberg, contre les écolos.

Et le monde se porte…

Au lieu de fantasmer sur le déchaînement de la nature en Auvergne, on pourrait s’interroger sur les programmes nucléaires existants et à venir dans des régions à risque, non ? Pourquoi ne parlons-nous pas du Mexique, sujet aux tremblements de terre et Tsunami, du Chili dont le programme nucléaire devrait devenir réalité d’ici 2020 alors qu’il a vécu le plus grand séisme jamais enregistré en 1960 et un de magnitude 8.8 en février 2010? On parle peu de l’Inde, qui est sujette à des inondations très violentes et des moussons. Or, comme vous le montre la carte (encore une désolée), l’Inde est assez nucléarisée. Et la Chine, serait-elle aussi bien armée que le Japon pour faire face à un séisme d’une telle ampleur ? Et enfin, grand absent du débat, l’Iran, elle aussi sujet aux tremblements de terre, ainsi que la Californie !
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